Autrice-compositrice-interprète Liv del Estal est aussi une actrice de talent. La chanteuse captive par sa voix singulière, le mélange dans sa musique de ses origines latines et une production pop française music bien a elle.

Après « ma vie en vrac », son premier EP paru en juin 2021, comme un faire-part de sa naissance au monde musical en tant que chanteuse, Liv del Estal a mis de l’ordre dans son joyeux bazar des sentiments amoureux pour proposer « encore ». Encore une autre version d’elle-même plus électrique, plus osée, plus sensuelle, plusviscérale, racontée en six titres qu’elle a écrit, composé et interprété, toujours sous la houlette de Marlon B (Juliette Armanet, M, Benjamin Clementine...), un réalisateur haute-couture qui a su, si justement, lui tisser le fil d’une pop unique pour habiller sur mesure, ses compositions bien éloignées du prêt-à-chanter.

À seulement 26 ans, la chanteuse franco-argentine plonge sa plume dans l’encre vive de son cœur battant et ardent avec une sincérité qui saisit d’emblée et touche comme rarement. C’est certain, ce mini album composé sur son clavier CP70 - « petit comme moi » dit-elle - montre à quel point désormais, dans la chanson française, Liv del Estal a ses mots à dire.
Mais ses maux aussi et, sa voix légèrement brisée est à l’unisson des fêlures du passé, faisant même entendre une personnalité complexe, une terre de contrastes pouvant passer du rire aux larmes, du yin au yang, du feu à la glace, du up au down.

Pourtant, Liv a toujours pris sa vie en mains et, ce n’est pas pour rien qu’elle a officiellement changé de prénom à 19 ans. Quand d’autres artistes optent pour un pseudonyme, elle, s’est choisi un prénom-vrai. Elle est ainsi devenue Liv, comme un symbole fort et comme un désir inconscient d’une nouvelle vie, d’une deuxième naissance. Après une enfance passée dans les collines de la Toscane, où elle a été si heureuse, c’est lors d’un voyage à Buenos Aires en quête de ses racines, que Liv décide d’épouser ses origines latines en prenant définitivement le nom de sa mère.

Si elle n’a pas pour habitude de se faire du cinéma, au sens figuré, elle inscrit déjà pourtant son patronyme dans une certaine tradition familiale de cinéphiles convaincus puisqu’elle est aussi, elle-même, une actrice archi « Validé » qui a joué, entre autres, dans cette désormais célèbre série de Canal+. Mais également dans « Une si longue nuit », création de TF1, avant de dé-
buter bientôt au cinéma et d’avoir un rôle important dans une série OCS. Chez elle, tout est vrai et rien ne sonne faux. Cash, elle n’enrobe jamais rien sous une couche de vernis : ni sur ses ongles (elle jardine et met trop les mains dans la terre pour cela), ni, surtout, sur ses textes hautement sensibles.

« Ma vie », le premier single de ce nouvel EP, a tout du tube de printemps, prêt à éclore et à fleurir sur toutes les bouches. Comme un poème pour un être, qui traverse le temps, qu’on a aimé d’une façon un jour et qu’on aimera d’une autre, demain.