« Faire de la musique c’est avoir en permanence l’impression de pas être assez, de ne pas avoir assez, de ne pas en faire assez, de devoir toujours viser plus haut et plus grand. » La chanteuse apparaît dans toute sa puissante vulnérabilité, en hypersensible empathique refoulée, submergée par des émotions que son corps trahit régulièrement. Elle a cette nouvelle voix, décomplexée, haute et saturée, projetée de l’intérieur vers l’extérieur avec assurance dans un jeu de textures gonflé aux faux amplis de guitare. « Je me suis forcée à tout partager pour engager une thérapie à plusieurs, la sueur au front et les poings serrés », promet-t-elle. Initier récemment son podcast, « Fade In Fade Out », pour discuter de la réalité du métier avec d’autres artistes, participe de la même intention : remettre de l’authenticité et de la vulnérabilité dans l’acte de créer.